Bidule, Dissimule et Tentacule, trois suppôts du Diable consacrent leur malfaisante éternité à ruiner les destins les plus heureux. Leur victime du soir porte le parfait prénom de Victoire. 

Une femme au grand coeur qui a mis sa beauté au service de grandes causes. Egérie de l’humanitaire, adepte de communication non violente (remarquablement campée par Pauline Calmé), Victoire vit une relation épanouie avec son mari architecte. L’harmonie qui règne entre les époux est d’ailleurs toute contenue dans cette tirade : « Une baisse ne serait-ce que d’une once d’estime de toi devrait être un prétexte pour me parler immédiatement. » (géniale inspiration de Nabla, remarquable dans ce rôle de mari parfait). Un de leurs 3 fils (on découvrira le reste de la fratrie plus tard dans l’histoire), à l’image de la générosité des parents se dédie au bonheur des autres et notamment de leur voisin Dylan. 

De ce cadre idyllique, Bidule, Dissimule et Tentacule, par leurs maléfices, font un véritable champ de ruines. Et le fragile Eden de se transformer en antichambre de l’enfer. Le couple idéal traverse des turbulences démoniaques éveillant les tréfonds les plus tourbeux de leurs âmes. Un des plus beaux spectacles du festival Impro en Seine qui avait déjà été produit quelques mois avant au festival Impro Comédie Expérience (ICE) à Toulouse. L’agence du Vice et de la Jalousie composée de Boris Petitou, Pauline Calmé, Nabla et Antoine Rup (au piano), nous régalent pendant 50 mn.

 

Et vive l’impro !